Introduction

Pour se distinguer de l’enseignement supérieur pédagogique, l’enseignement supérieur technique congolais a pour mission de former des cadres de haut niveau, spécialisés pour l’exercice d’une profession ou d’un métier, à travers plusieurs filières d’études regroupées en instituts :

1. techniques de santé (ISTM) ;
2. techniques de gestion (économiques et commerciales : ISC, ISS, ISHP, ESHT) ;
3. techniques industrielles (ISTA, INBTP, ISIB, ISAU) ;
4. techniques agropastorales (ISEA, ISEAV, ISAVC, ISEAVF, ISSD, ISAGE, ISNP, ISTADR, ISPê, ISTD, ISES) ;
5. techniques relatives aux métiers artistiques (ABA, INA, ISAM) ;
6. techniques  de développement des milieux ruraux et urbains (ISDR, ISTour, ESNP)

Compte tenu de la spécificité des trois missions de l’enseignement supérieur et universitaire, à savoir : l’enseignement, la recherche et le service à la société, il s’agit plus spécialement pour les hautes écoles et instituts supérieurs techniques d’assurer aux étudiant.es une formation intellectuelle de haut niveau leur permettant d’acquérir des connaissances et des compétences directement utiles à la vie en vue de leur insertion dans la société en perpétuelle mutation (Art. 27, loi-cadre N°14-004 du 11 février 2014).
Il est à souligner à cet effet que l’appropriation de la mission diffère d'un institut supérieur à l’autre. Cependant, quel que soit le type d'institut supérieur, tous ont en compénétration certains traits communs, à savoir, (i) former des cadres spécialisés dans le domaine des sciences, des techniques appliquées, des arts et métiers et (ii) organiser la recherche scientifique en vue  de l'adaptation des techniques et technologies aux conditions spécifiques de la RD-Congo.
Les instituts supérieurs techniques organisent trois cycles d’enseignement :
Au premier cycle, l'enseignement supérieur court (le premier cycle-licence/bachelor) de trois ans a pour but de former des cadres moyens chargés d’encadrer et d’exécuter des tâches  à fort contenu scientifique et technique. C'est dans cette tranche que la formation doit être en contact étroit avec le concret et offrir un accès direct au marché du travail.
Au deuxième cycle, l'enseignement supérieur long (Master) organisé par les hautes écoles et instituts techniques se propose, sans se départir d’une teneur abstraite,  d'atteindre l'aspect concret des choses à travers une formation scientifique et technologique axée plus directement sur les applications pratiques au profit des cadres. Cette formation de haute technicité  recèle une dimension appliquée à court terme articulée à la recherche.
Au troisième cycle, en application des autorisations accordées à quelques hautes écoles et instituts techniques ciblés, l’ambition est d’organiser une formation et une recherche appliquée rigoureuse et de qualité, de manière à doter les instituts techniques de formateurs spécialisés imprégnés d’esprit d’innovation et de pédagogie universitaire pour la formation des étudiant.es techniques par des pairs ou des mentors.
Tout cet édifice doit reposer sur un personnel compétent, qualifié et motivé disséminé à travers toutes les catégories du personnel universitaire : corps académique, scientifique, technique et ouvrier tant au sein des Etablissements que dans le Conseil d’Administration des ISTATs (CA-ISTAT).
C’est cet ensemble des considérations qui formeront l’ossature du plan stratégique en cours d’élaboration au CA-ISTAT. Plein vent au CA-ISTAT vers des horizons très élevés.
 
Meilleure considération.
 
Le Secrétaire Permanent.
 
Arthur YENGA Maombe Neko
Professeur